3 août - Parthenay                                          église St-Laurent -  21h

Restaurants à proximité - Visite guidée à 19h30

Le spectacle :   La Pause Musicale

Violon: Tomoko Katsura
Violoncelle: Guillaume Grosbard

 

Qu'est-ce que la Pause Musicale ?

Ce n'est pas simplement un concert, mais plutôt un moment de partage créé il y a deux ans par ces deux musiciens, après une dizaine d'années passées à l'orchestre de chambre des Pays-Bas et à traverser le monde.

 

Comme disait Miles Davis : « il y a seulement deux styles de musique : la bonne musique et la mauvaise musique ». La Pause Musicale tâchera donc de se concentrer sur la première catégorie, des compositeurs de génie de tous les genres et de toutes les époques, alors n'hésitez plus à venir rendre visite à ces deux musiciens, car chacun y trouvera son compte !

 



Le Monument : église Saint-Pierre

Située au sud de l'agglomération de Parthenay, sur l'actuelle route de Niort, l'église Saint-Pierre est mentionnée pour la première fois dans les textes en 1092. Elle est donnée, ainsi que les terres qui l'entourent, par les seigneurs de Parthenay, Ebbon et Gelduin, à l'abbaye auvergnate de la Chaise-Dieu (Haute-Loire). Le texte de la donation enjoint le prieur d'y construire un bourg, en échange de nombreux privilèges et libéralités.
L'église, construite en deux temps entre la fin du XIe siècle et le premier quart du XIIe siècle, connaît quelques réfections au XVIIe siècle. Désaffectée à la Révolution, elle est soigneusement restaurée par Déverin en 1885-1888, en 1897 et en 1916. Au début du XXe siècle, des travaux réalisés sur une maison accolée au nord de l'église ont permis la mise au jour des vestiges du cloître.

Le prieuré apparaît dans les textes au début du XIIe siècle puisqu'une charte de 1119 mentionne la donation du cloître. Sans doute ruiné pendant les guerres de Religion, il disparaît au XVIIIIe siècle. Sur l'atlas de Trudaine, le cloître n'est pas représenté. Seule l'aile est des bâtiments conventuels est dessinée. En 1928, les vestiges convoités par un antiquaire sont sauvés de justesse et classés l'année suivante pour éviter toute nouvelle tentative de spoliation.

L'église Saint-Pierre présente un plan en croix latine avec une nef à collatéraux, terminée par un choeur à trois absides semi-circulaires et un clocher octogonal à la croisée du transept. La voûte en berceau de la nef centrale est épaulée par celles en demi-berceaux des collatéraux. Cette technique originale qui permet un contrebutement intérieur, se rencontre également dans l'église Sainte-Croix. Les arcs doubleaux reposent sur des piles quadrilobées, formées de la réunion de quatre colonnes, dites aussi piles « poitevines » tant elles sont fréquentes dans la région. L'intérieur reste sobre et dépouillé. Seuls les chapiteaux s'animent de quelques sculptures. On retient plus particulièrement les motifs de la croisée du transept qui présentent des lionnes à la croupe renversée, des capricornes, des griffons et des femmes-poissons. Certaines de ces sculptures que l'on retrouve également à St-Eutrope de Saintes, sont identifiées par des inscriptions.
L'essentiel du décor prend corps sur le registre inférieur de la façade-écran. Voussures, chapiteaux, corniche s'animent de monstres, de végétaux, d'animaux et de personnages. On y reconnaît des griffons, des têtes de chat et des femmes dans leur bain, assimilées à la fée Mélusine. On retient également les deux sculptures en ronde-bosse, logées dans les niches encadrant le portail central : un cavalier terrassant l'infidèle et le combat de Samson contre le lion. Elles bénéficient d'ailleurs d'une protection des Monuments Historiques au titre objet depuis le 12/07/1912.

Au nord de l'église, subsistent les vestiges du prieuré : l'aile est et la façade de la salle capitulaire. Celle-ci se compose de trois arcs en plein-cintre, l'arc central étant une porte, qui reposent sur des colonnes jumelées monolithes. Le décor des chapiteaux et des arcs est purement ornemental (billettes, entrelacs). Une porte percée dans le bras nord du transept mettait en communication le cloître et l'église.